Cette page vous propose quelques
mots du vocabulaire, parfois un peu spécifiques,
utilisés dans le domaine des aéroglisseurs :
Aéroglisseur
Définition
de l'aéroglisseur. (voir plus bas la
différence avec hydroglisseur).
Les aéroglisseurs
sont des "véhicules reposant sur un coussin d'air" VCA. On
utilise aussi
le terme hovercraft, d'origine anglaise.
Nous pourrions aussi
bien les définir comme des
"véhicules toutes surfaces" VTS, ou des "Véhicules
Aéro-Glisseurs" VAG.
Le terme "bateau" est
trop réducteur et ne convient pas
à ce type d'appareil.
Selon l'un des tous premiers brevets décrivant ce type
d'engin, ce n'est : " Ni
un bateau, Ni un avion, Ni un véhicule terrestre
à roues ".
Pour le Bureau VERITAS
11
- Un aéroglisseur est un engin dont la masse peut, en
totalité ou en grande partie, être
supportée - que
l'engin soit immobile ou en mouvement - par un coussin d'air, dont
l'efficacité dépend de la proximité de
la surface
au-dessus de laquelle l'engin évolue.
12 - Le
coussin d'air
est généré en permanence par un ou
plusieurs
groupes moto-ventilateurs installés à bord. Il
est
contenu, à la périphérie
de l'engin, par des parois souples ou
rigides.
13
- Les aéroglisseurs
marins sont, en général,
autopropulsés.
Variantes
11
- L'expression "aéroglisseur à quilles
latérales"
(AQL) désigne un aéroglisseur dont les parois
latérales de coussin d'air sont des structures rigides
immergées ou partiellement immergées en
permanence.
Les
prescriptions sur l'échantillonnage définies dans
la
présente Note d'Information s'appliquent à l'AQL
en vol
sur coussin.
12 -
L'expression
"aéroglisseur
à jupes
souples" (AJS)
désigne
un aéroglisseur
comportant une
structure souple
qui
s'étend
sur
toute la
périphérie
vers
le bas et
qui
est utilisée
pour contenir
ou compartimenter le coussin d'air.
Ce dernier type
d'aéroglisseur est amphibie.
Pour l'Organisation mondiale de
la propriété intellectuelle
« “véhicules à coussin
d’air” comprend tous les
véhicules qui sont entièrement ou
partiellement supportés par des coussins d’air ou
d’autres gaz au-dessus
de la terre ou de l’eau. »
Pour le Recueil international de
règles de sécurité applicables aux
engins à grande vitesse
« Le terme “aéroglisseur”
désigne un engin dont la masse peut en
totalité ou en grande partie être soutenue, au
repos ou en mouvement,
par un coussin d'air permanent, dont l'efficacité
dépend de la
proximité de
la surface au-dessus de laquelle l'engin se
déplace. »
Pour la Classification
internationale des maladies (pour des notions de
responsabilités)
« Les véhicules
amphibies
tels que les aéroglisseurs sont
considérés comme
bateaux lorsqu'ils se trouvent sur l'eau, comme véhicules
à moteur lorsqu'ils se trouvent sur la voie publique, et
comme
véhicules à moteur tout terrain lorsqu'ils se
trouvent
à terre mais en dehors de la voie publique. »
Pour le service des transports du
Canada, un aéroglisseur ne peut être
assimilé à un bateau
« Compte tenu d’une technologie très
différente de celle utilisée pour les
bâtiments de
mer conventionnels, des exigences particulières touchant la
construction et l’exploitation ont été
élaborées et adoptées en vertu
d’une
politique de Transports Canada. »
***
Comment être plus clair ? Pourtant, en France, on persiste
à le classer dans les bateaux... Le fait qu'un
aéroglisseur puisse se déplacer ailleurs que sur
l'eau
n'est pas même évoqué dans la
définition
ci-dessous.
* * * * * * * * * * *
La portance
aérostatique du coussin d'air lui
confère des
propriétés amphibies
réelles. Sa propulsion
généralement aérienne lui
confère
d'excellentes performances en matière de protection
de la faune et de la flore
subaquatique.
La sustentation,
assurée par un coussin d'air sous faible
pression, est générée par un
dispositif soufflant
de l'air à l'intérieur d'une enceinte dont les
parois de
confinement, appelées jupes, qui définissent le
coussin
sont suffisamment déformables pour suivre au plus
près le
relief de la surface survolée et ainsi réduire
les
fuites. Les aéroglisseurs se déplacent le plus
souvent
sur l'eau, mais aussi sur toute surface terrestre ne
présentant
pas d'obstacles importants (neige, glace, sable).
Les vitesses
étant plus faibles que celles des avions, la
charge
à l'hélice est élevée et il
est parfois
judicieux d'utiliser une tuyère pour améliorer le
rendement, surtout pour des hélices de faible
diamètre.
Les changements de direction sont obtenus en soit en déviant
le
souffle à l'aide de gouvernails (solution peu efficace),
soit en
utilisant des gouvernes aérodynamiques
(profilées, plus
efficaces aux faibles angles) ou par orientation de l'hélice
ou
de l'ensemble hélice-tuyère.
En France les
aéroglisseurs sont
considérés comme
des embarcations (bateaux). Selon la plus récente
réglementation promulguée pour les navires de
plaisance, la Division 240, ils sont des navires à
sustentation :aéroglisseur
, navion, ou tout autre navire conçu pour évoluer
à proximité de la surface de l’eau,
sans contact
avec cette dernière, et à une altitude
inférieure
à la longueur de coque de l’engin. Cette
définition
exclut les hydroptères, portés par des foils en
contact
avec l’eau.
Nota : On remarquera que le
texte n'aborde pas le fait qu'un
aéroglisseur digne de ce nom peut circuler aussi sur le sol
et
bien d'autres "surfaces", et qu'il mentionne une "altitude" qui
l'apparenterait plus à un ekranoplane ou un
aéroptère...
NE
PAS CONFONDRE
Contrairement à ce
que diffuse certains sites internet de piètre valeur...
Une confusion
très
répandue (y compris sur de nombreux sites
Internet)
; [ < Hydroptère >
# <
Hydroglisseur > # <
Aéroglisseur > #
< Aéroptère > ]
Hydroptère = aile dans l'eau ( aile
parfois
appelée foil ou hydrofoil )
voir en IMAGE
ou AUTRE image
Hydroglisseur = glisse sur l'eau (et occasionnellement sur l'herbe, la
glace, la neige... avec de réels impacts ). Autre nom :
Hydroplane.
Aéroglisseur = glisse sur
l'air voir
en IMAGE : Autres
noms Naviplane, Terraplane, ...
Aéroptère = utilise des ailes et un effet de
sol ( Ekranoplane ou W.I.G. ou GEM, ... )
On trouve aussi des engins hybrides qui conjuguent plusieurs techniques.
CE NE SONT PAS
les mêmes appareils.
Un Hydroglisseur
n'a pas les aptitudes d'un aéroglisseur, et un
Hydroptère encore moins.
Un Hydroglisseur, comme son nom l'indique, à besoin d'eau
pour
circuler, même en très faible profondeur certes,
ou
exceptionnellement de surfaces lisses (herbe, neige, glace) sans le moindre obstacle
où il peut « beacher ». Son
mode de fonctionnement repose sur l'aquaplanage ou aquaplaning.
La confusion avec l'aéroglisseur vient du fait que
les
dispositifs de propulsion sont similaires d'une part ; Une
hélice aérienne
généralement à
l'arrière de l'appareil, et que d'autre part les
anglophones ont eu la bonne idée de l'appeler AIRboat...
Un aéroglisseur (Hovercraft en anglais) est
parfaitement
apte à circuler sur toutes
surfaces, éventuellement avec des obstacles
compatibles de son coussin d'air.
Un hydrofoil ou plutôt hydroptère
(Hydrofoiler en
anglais)
ne peut circuler qu'en eau profonde. Ses "ailes" ( = hydrofoil)
utilisent la portance hydrodynamique, elles ne glissent pas sur l'eau,
elles volent dans l'eau ! Il ne peut aller à terre.
Un Aéroptère (Ekranoplane) utilise un
effet de
sol grâce
à des ailes de surface réduite, il ne peut
atteindre que
des altitudes comparables
à son envergure, quelques mètres, selon les
catégories.
Il y a parfois des confusions plus gênantes telle
que celle
de
l'AFP qui a diffusé une information sur une collision entre
un
"aéroglisseur" et un bateau de gendarmerie aux Pays Bas...
(oct
2007). En fait c'est un Hydrofoil de type Voskod (russe)
exploité par la société Connexxion.
Si la collision avait réellement eu lieu avec un
aéroglisseur il est probable que les conséquences
auraient été moins lourdes.
Attention aussi à certains commentaires trompeurs sur divers
sites Internet, ou certaines légendes de photos !
Chacun de ces types d'appareils peut répondre
à
une utilisation. Il convient de bien
analyser le besoin afin de faire un choix cohérent.
* * * * * * *
Coussin
d'air
Les
aéroglisseurs sont des bateaux sur coussin d'air. Bien qu'on
devrait plutôt dire des "véhicules", car ils
peuvent circuler sur toutes surfaces.
Le coussin d'air est la
bulle d'air
emprisonnée par
la jupe sous l'aéroglisseur, ayant pour fonctions de le
soulever
et de réduire ou supprimer les frottements sur la surface
survolée.
La technique du coussin
d'air n'est
pas uniquement utilisée pour les véhicules tels
que les
aéroglisseurs, elle est aussi assez largement
employé par
ailleurs dans la manutention ou le déplacement de masses
lourdes, telles que les tribunes du Stade de France par exemple, ou la
manipulation délicate de charges sensibles (satellites en
zone
d'assemblage).
* * * * * *
Jupe
d'aéroglisseurs
La jupe ou les jupes
désignent l'organe
généralement souple,
réalisé avec un tissu
résistant, qui permet de contenir le coussin d'air sous
l'appareil.
Il existe plusieurs
variantes de
jupes ; jupe soufflée, jupe segmentée, jupe
hybride
soufflée-segmentée, etc, avec en outre des
conceptions
parfois très différentes selon les appareils et
leurs
dimensions.
* * * * * *
Enfournage
Phénomène
dans lequel
un aéroglisseur engage une partie de sa structure dans
l'eau, en
général il pique du nez, mais cela peut aussi
intervenir
en latéral.
Ici, ayant
trop
réduit le coussin ou suite à une panne de
sustentation, un aéroglisseur commence à
enfourner.
Risques
limités cependant, à
condition de maîtriser la
poussée, l'appareil pourra
alors flotter normalement sur sa coque, comme un bateau.
* * * * * *
Déjaugeage
Un
aéroglisseur
déjauge. Bien que n'ayant pas de carène physique
dans
l'eau lorsqu'il est sustenté par son coussin d'air, la
carène virtuelle créée par la pression
du coussin
d'air génère une vague d'étrave,
parfois
appelée "bosse" ou encore "hump" par les anglais. Les lois
physiques s'appliquent à cette étrave virtuelle
comme
à toute étrave physique. En
conséquence, un
aéroglisseur déjauge dés que sa
vitesse propre
rattrape puis dépasse la vitesse de la vague
d'étrave.
Ainsi, un
aéroglisseur
posé à l'arrêt sur l'eau peut repartir.
Il lui
faudra un certain temps pour atteindre la vitesse de
déjaugeage.
De plus, dans le cas
particulier
des aéroglisseurs, il convient de prendre en compte aussi le
temps nécessaire pour évacuer l'eau qui s'insinue
normalement dans le bas des jupes et dans une partie de la double coque
pour certains modèles.
La majorité des
constructeurs ne donne pas d'information sur le temps
nécessaire
à la "vidange" et sur le temps et la vitesse de
déjaugeage car ces éléments sont
très
sensibles au type d'appareil, au chargement et aux conditions
du
moment.
Temps Au Déjaugeage (TOH
en anglais, Time to get Over Hump)
C'est le temps
mis par un aéaroglisseur pour se trouver en situation
déjaugé. Par exemple Le
TOH11 est donné à vide, appareil complet en
état
de marche réglementaire et un pilote, le TOH1 est
donné en pleine charge en conditions normales.
On
trouve aussi parfois la notion de "Vitesse de déjaugeage"
ou Hump-speed. La relation Vitesse-Temps de
déjaugeage
est évidente mais, pour l'utilisateur ce qui compte avant
tout
c'est le temps pendant lequel il ne dispose pas des aptitudes
complètes du coussin d'air.
Intégré
Se dit d'un
aéroglisseur dont la sustentation et la propulsion sont
assurées par la même hélice
(pourrait se dire aussi "intégrées" ).
Séparé
Se dit d'un
appareil dont la propulsion et la sustentation sont
assurées par des organes différents,
éventuellement avec plusieurs moteurs.
Freinage
Les freins sur
aéroglisseur sont rares. toutefois certains
aéroglisseurs disposent d'un moyen de freinage. Le plus
souvent
il s'agit d'un moyeu aérodynamique. Parmi les plus
fréquents ; - godets inverseurs du flux d'air, dont il
existe au
moins 4 versions. - volets d'obturation associés
à des
volets d'éjection de l'air dans la direction
opposée au
mouvement, dont il existe diverses configurations. - hélices
à pas réversible. ...
Ces dispositifs
allourdissent
l'appareil ou augmente son prix. Aussi ils sont rares sur les petits
aéroglisseurs qui, pour autant, peuvent s'arrèter
très court pour peu qu'on sache les piloter.
Sustentation
Dispositif
qui consiste a fournir à l'aéroglisseur le volume
et la
pression d'air pour le soulever de la surface de survol.
Généralement
la sustentation est composée d'un moteur et d'une
hélice ou d'une turbine centrifuge.
Propulsion
Comme
son nom l'indique, c'est le dispositif qui donne à
l'aéroglisseur le moyen d'avancer...
Généralement
un moteur et une helice.
*
* * * * *
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